Votre question est intéressante et c'est pour cette raison que j'ai écris mon post précédent.
Le rôle de l'hélium est bien connu pour le soudage des fortes épaisseurs grâce à sa très bonne conductibilité thermique, qui permet de meilleures pénétrations à paramètres constant.
Du coup, on s'en sert beaucoup en soudage TIG des alus car on est vite limité en puissance avec cette technologie.
Dans ce cadre, l'usage de l'hélium est nettement moins prépondérant en soudage MIG car on est moins limité en puissance générateur / torche.
Un autre effet secondaire de la bonne conductivité thermique de l'hélium est que le bain de fusion est plus fluide et reste à l'état liquide un peu plus longtemps, et permet donc un bon dégazage.
Et c'est cet effet là, moins connu, que je voulais souligner dans mon message précédent.
La contre-partie (il y en a toujours une en soudage, tout est affaire de compromis;)) est que le soudage en position est plus délicat et le prix plus élevé (l'hélium est un gaz plus rare que l'argon)
Bien sur, je suppose que nous sommes dans les règles de l'art, c'est à dire que toute présence d'hydrogène ( qui provoque une grosse quantité de porosités avec l'aluminium ) a été soigneusement éliminée (humidité, huiles et corps gras...) et que les pièces à souder sont propre.
Les essais que j'avais effectué dans le centre de formation dont je parlais plus haut concernaient des épaisseurs comprises entre 3 et 8 mm.
Nous utilisions un 20% d’hélium (Helion 2 chez Linde France, EN14175 I3) jusqu’à 4 mm puis un 50% d'hélium au delà.
J'ai souvent constaté depuis l'effet de l'hélium sur la réduction des porosités en soudage TIG et MIG aluminium.